Lou Knox- 18/04/2022

L’héritage du rail

Je me suis lové dans L’Héritage du rail au même rythme que l’irrégularité de ce début de Printemps. Ce roman fait l’effet d’un plaid et d’une bouillotte chaude accompagnés d’un thé et d’un fond de miel, et pourtant il réchauffe autant qu’un rayon de soleil qui vient nous caresser la peau nue quand on est étendu sur le lit les jours de repos. Il y a des histoires qui vous plongent dans cette sorte de cocon sans pour autant être totalement doux. Ce deuxième tome est celui des grandes révélations, des procès, des retours, des twists complètement ouf, des alliances, des trahisons, des réunions, de tous les personnages qui ont contribué à faire de ce cycle une trilogie fantasy queer de très grande qualité. Sans déconner, je pourrais niquer le nombre de caractères autorisés à citer toutes les références qui me sont passées par la tête, mais sachez que Morgan of Glencoe a certainement dû s’inspirer d’oeuvres cultes et qui me sont chères en terme de symbolisme et de progressisme.

Je n’ai pas lu assez de fantasy dans ma vie pour prendre du recul, beaucoup plus habitué à la littérature américaine ou au roman noir mais me faire pleurer de joie est une chose rare quand je lis quelque chose. Je savais angoisser, me réjouir, avoir le coeur qui cogne, m’énerver, mais pleurer de joie, non. Il faut une première fois à tout et c’est donc à ce livre que je le dois.
 Alors juste, un grand merci Saï et j’espère sincèrement que ce Ka continuera de ravir de par ses la richesse de ses références culturelles, tant japonaises, qu’africaines, anglaises, musicales,…. Pfiou. En terme de ressenti émotionnel je range ça au moins à côté de certains passages des aventures d’un petit magicien lunetté et à la cicatrice orageuse. J’ai autant envie de me plonger dans le dernier tome que pas du tout parce que je sens déjà mon estomac se serrer à l’idée que cette histoire prenne fin. C’est très grand, mais aussi très triste comme sensation.