Pour une première bd traduite en français, la Suedoise Bim Eriksson nous emmène dans une dystopie bien dérangeante ou l'anxiété sociale et autres états qui "freinent le bonheur" sont traités à grands coups de lobotomies chimiques dans des pseudo hopitaux. Dans cette nation fasciste, le capitalisme a atteint son apogée de contrôle et d'emprise sur les citoyens qui sont souvent obligés de sortir masqués pour ne pas être pistés par la reconnaissance faciale. Des gardiens de société trainent dans les rues à la recherche d'infractions et nous rappelles celles existantes en Iran par exemple. L'ambiance est étouffante et le style graphique, filaire et simpliste, accentue ce malaise tant les postures, regards et mouvements des personnages évoquent un emprise constante. En dehors l'aspect dystopique, l'auteure nous pousse dans nos réflexions auto-flagellantes dès lors que l'on sortirai des normes sociales attendues. C'est ce qui m'a le plus plu dans cet album, une ode à la différence et à l'acceptation de soi. Trop de gens se reprochent d'être "non conforme" à ce que souhaite la société alors qu'il ne tient qu'à nous de la changer collectivement pour ne jamais tomber dans ce type de scénario. Publié en le 12 octobre 2022 chez CAMBOURAKIS, je vous la conseille vivement et j'attend vos retours pour échanger dessus!
Une belle découverte !
0aime∙0commentaire
Votre commentaire...
Baby blue
Bim Eriksson
Bandes dessinées
Tabor
Phoebe Hadjimarkos-Clarke
Astra Nova
Lisa Blumen
Clémence en colère
Mirion Malle
La vie est une corvée
Salomé Lahoche
Sans panique
Coline Hégron
Les fées scientifiques
Zoé Sauvage
Lena la-très-seule
Maïté Grandjouan
Koko n'aime pas le capitalisme : & autres histoires
Tienstiens
Play with fire
Nicoz Balboa
Eveils
Juliette Mancini