Excitation et joie de retrouver Kenneth White dans son dernier livre qui est une autobiographie, tout autant intellectuelle qu’évènementielle. Le grand air poétique auquel il nous a convié déjà depuis longtemps se retrouve dans toutes les pages où il raconte sa vie et ses voyages ; sa malice de rebelle éternel nous fait sourire quand il narre sa vie de professeur d’université. L’intérêt du lecteur est attisé dans la partie autobiographie intellectuelle du livre, retraçant son parcours de chercheur en géopoétique : on trouve logique de retrouver aux sources du concept de nomadisme intellectuel des noms comme Thoreau, Whitman, Rimbaud ; on est plus intrigué de trouver comme origines à ces idées Spengler et Emerson et on est ébloui par les pages sur Heidegger… Le livre est passionnant, se lit d’une traite et donne envie de replonger dans l’œuvre de Kenneth White.
Il me donne la nostalgie de la première lecture éblouissante faite il y a longtemps de « La route bleue » ; son livre prend une tournure mélancolique quand je me souviens que l’écrivain à 86 ans : il prend ainsi une allure de testament littéraire. Pour autant, je souhaite encore longue vie à celui qui est pour moi l’un des poètes les plus importants de ma bibliothèque, et j’espère encore lire d’autres nouveaux livres de lui.
Le monde blanc
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Entre deux mondes : autobiographie
Kenneth White
Récits de voyages
Le Nègre du Narcisse
Joseph Conrad
Hôtel du Brésil
Pierre Bergounioux
Rodmoor
John Cowper Powys
Pastorale transsibérienne
Oleg Ermakov
Les hauts-quartiers
Paul Gadenne
Les vivants
Annie Dillard
La rivière en hiver
Rick Bass
Au-dessus de l'abysse
Conrad Aiken
Raymond Carver : une vie d'écrivain
Carol Sklenicka
Anatomie de la mélancolie