Poignant

Un petit village de montagne dans les années 50. Avec ses fermes, sa mairie, sa poste, son église et ses 3 cloches, son cimetière. Seyvoz. Ce village où de génération en génération la vie se déroule doucement, au rythme des naissances, des mariages, des fêtes et des enterrements. Et puis un jour tout s’arrête. Tout le monde doit quitter les lieux. Le préfet décrète l’exhumation des corps du cimetière pour les placer dans leurs nouvelles demeures, ailleurs. Dans le nouveau village. On indemnise, on reloge. Une grande entreprise construit un barrage. Seyvoz va disparaître sous les eaux. Plusieurs années plus tard, Tomi arrive au barrage pour vérifier les installations. Et là il perd pied. Ses sensations lui jouent des tours. Le réel, les rêves, la vie, la mort, tout s’entrechoque. Comme un champ magnétique qui le déréglerait. Le village, ses habitants, leurs âmes, se rappellent à lui. À la frontière du fantastique, « Seyvoz » écrit à 4 mains par Maylis de Kerangal et Joy Sorman, touche, émeut. C’est court et beau. Et on pense inéluctablement à nos villages, ceux qui gardent en eux une part de notre histoire, de nos mémoires.