Brunodft- 27/10/2024

Fantastique

Deuxième lecture de cet extraterrestre à l’écriture proche de San-Antonio et d’Audiard. Il proclame sa liberté d’écrire comme Florent Pagny chante sa liberté de penser. Vulgaire pour certains, jouissif pour d’autres, plein de métaphores mais criant de vérités. C’est « danse avec les mots » pendant deux cents pages, à travers son personnage principal Gaby Aspinall, un homme cynique et misanthrope, mais tellement attachant. Il fracasse à tout va ; le monde entier lui donne la nausée. Acheteur pour un grand groupe, il est lui aussi un pion dans cet échiquier du capitalisme, soumis à la pression maximale et à la rentabilité à deux chiffres. Jacky est un génie de l’écriture, vous faisant prendre conscience avec humour du monde dans lequel nous vivons : un monde sans âme, superficiel, où l’on nous impose des directives qui font de nous des moutons. Je vous conseille vivement de partager son univers pour vous évader un instant. Il écrit ce qu’il pense, et rien ne l’arrête. Aujourd’hui, tout est aseptisé, même l’humour. Où sont les Nuls, les Inconnus, les Desproges, etc. ? Laurent Gerra peut-être ! Que dirait Coluche de notre société actuelle ? Je vais conclure en faisant un clin d’œil au one-man-show d’Artus que je viens de voir. Il termine son spectacle en reprenant cette magnifique chanson de Brel : Quand on n’a que l’amour, qu’il transforme en Quand on a que l’humour. Bien vu, l’homme aux plus de dix millions d’entrées ! Jacky, c’est un peu cela. Pourvu qu’il ne soit jamais censuré ! Bonne lecture.