Une vie peut basculer en quelques secondes… Prenez celle de ce brave Edward Hunter, presque trente ans, marié à la belle Jodie et père d’une petite Sam… Une vie tranquille, presque idéale. A quelques jours de Noël, Ed et Jodie ont rendez vous à la banque : ils souhaitent acheter une nouvelle maison, dans un meilleur quartier. Six hommes armés jusqu’aux dents déboulent dans l’agence bancaire, tabassent le vigile, tuent de sang froid le directeur et se font remettre le contenu du coffre. Alors qu’ils repartent, Ed intervient pour sauver une otage… Sachant qu’une bonne action ne reste jamais impunie, c’est Jodie qui fait les frais de son acte de bravoure. A quelques minutes près, s’ils avaient été retardés, s’ils n’avaient pas pris ce rendez vous ce jour là… Ed n’en finit pas de récrire l’histoire, mais le voici veuf, c’est la triste vérité qu’il doit accepter. Mais voilà, Ed n’est pas prêt à se résigner : au fond de lui, une petite voix crie vengeance, de plus en plus fort… Il faut dire que Edward a quelques antécédents, notamment son père, Jack Hunter alias le Boucher de Christchurch, serial killer arrêté vingt ans plus tôt devant femme et enfants (notamment Ed, vous l’aurez compris), pour le meurtre d’une kyrielle de prostituées… Ed a coupé les ponts avec son père depuis ces regrettables évènements mais quand il reçoit un appel téléphonique de la prison, il décide d’aller rendre une petite visite à son paternel, à tout hasard, au cas où… s’il avait quelques conseils à lui donner…
J’ai découvert Paul Cleave il y a peu, avec l’excellent Un employé modèle (d’ailleurs, Ed croisera brièvement Joe à la prison) et c’est avec quasiment le même plaisir que j’ai lu celui-ci. On y retrouve le même style, un humour caustique, de nombreux chapitres sont écrits à la première personne et l’action va crescendo, avec une bonne dose de violence (quelques scènes très trash à signaler, mais sans surenchère toutefois, et cette fois, les chats sont épargnés, ce sont les chiens qui morflent…). Mais l’histoire est beaucoup plus sombre que celle de Joe Middleton, et j’avoue avoir eu à plusieurs reprises, le souffle coupé par l’intensité dramatique de la fuite en avant d’Edward Hunter et par son destin tragique. A noter une certaine réflexion sur l’hérédité, la part de l’inné et celle de l’acquis : la violence est-elle transmissible par les gènes ? L’enfant d’un tueur en série est-il forcément destiné à en devenir un ? Et de très jolies pages sur l’amour d’un père pour son enfant.
C’est aussi l’occasion pour Paul Cleave de nous faire à nouveau les honneurs de sa ville, Christchurch, Nouvelle Zélande, surnommée Garden City, qu’il décrit de telle façon que j’envisage un large détour si jamais je passais dans le coin !
Nul doute que je vais poursuivre ma découverte de cet auteur.
Bon sang ne saurait mentir...👨👦 🖤🇳🇿
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