Gristy- 13/04/2023

Autobiographie

L’autobiographie de Michel Alin « Chronique de mes psycatrices » m’a fait sourire dans un premier temps grâce à son titre clin d’œil. Psychanalyse / cicatrices. Ce titre nous montre que son récit va être dur, on peut penser qu’il va essayer de se psychanalyser et d’analyser son vécu et sa vie, et pour nous, lecteur, nous allons être confronté à ses blessures de l’âme c’est certain. D’emblée cette lecture nous plonge avec Michel très jeune, abandonné par sa mère, lui préférant son frère et sa sœur, et le laissant lui, seul, avec son père. Sa raison ? Il lui ressemble trop. Quel départ dans la vie pour ce si jeune garçon. Michel a dû se construire sur cet abandon. Car son père ne sera que peu présent, et partira quasiment vivre chez sa maitresse. Comment se construire avec des bases familiales non stables, et en étant livré à lui-même ? Peut on dire qu’il va survivre et non vivre toute sa vie ? Son récit autobiographique va nous montrer une solitude très présente durant toute sa vie, un problème d’attachement envers les femmes (beaucoup de conquêtes et peu de liaisons solides), j’ai pu supposer qu’il a des cicatrices encore ouvertes et qui ne se refermeront probablement jamais. (il écrit ce texte à plus de 74 ans ) J’ai aimé suivre sa vie au fil des pages, j’ai eu l’impression d’être sa confidente. J’ai voulu lui apporter mon soutien lors de certaines de ses décisions et j’ai ressenti de la colère ou de l’incompréhension pour d’autres. Cependant des passages m’ont assez consterné de par des réflexions que je considère comme machiste " leur façon de porter le pantalon au sens propre et figuré, de boire de fumer" p117 en parlant des femmes. De plus j’ai beaucoup aimé sa relation avec Ismène. On sent qu’il a beaucoup d’affection envers elle. Ecriture fouillis au premier abord, destin cruel dès les premières pages, la vie n’a pas épargné Michel, abandon, divorce, femme malade, suicide de sa mère, décès de son père. Beaucoup de questionnement sur ses parents et sa vie toute au long de son histoire, des regrets, des non-dits. Le contexte sanitaire durant l’année 2020 et 2021, a fait que l’auteur s’est beaucoup questionné, interrogé sur sa vie, c’est ce qu’il l’a poussé à publié son livre je présume. J’espère qu’il finira sa vie heureux.