Evergreen13- 27/10/2023

Derrick 🖤🖤🇺🇸

Vous connaissez Derrick ? L’inspecteur Derrick, made in Germany, qui hantait (ou qui hante encore, qui sait ?) les écrans de télévisions des maisons de retraite ? Non, pas celui-ci … Je vous parle de Derrick, un flic ricain qui traine à Cincinnati et ses environs. Un sale type… 10% justicier, 90% salaud. Aussi quand il commence à s’intéresser à Wendy, une gamine de 11 ans, c’est un gros signal d’alarme qui résonne. Wendy, c’est la petite fille de Pike. Lui ne vaut guère mieux que Derrick si on veut comparer. Il n’avait pas demandé à récupérer la gamine, et par la même occasion, à devenir grand-père. Mais voilà, Sarah, la fille de Pike et la maman de Wendy, vient de mourir. Une overdose. Mouais… Vraiment ? D’accord, c’était une pute. Pike en est bien conscient. Et une junkie aussi… ça marche souvent ensemble. Surtout à Cincinnati, dans cette ville de l’Ohio, à deux pas du Kentucky, de la Virginie occidentale et de l’Indiana, carrefour idéal de tous les trafics. Mais il y a quand même quelque chose qui le chiffonne, Pike… Avec son ami Rory, un jeune boxeur, il va tenter d’en savoir plus. Pour Wendy. Pour lui. Alors si vous avez un petit coup de moins bien, un petit coup de mou, l’actualité pourrie, la défaite du XV de France, les guerres, celle d’hier, celle d’aujourd’hui, celle de demain, le terrorisme, l’automne, la flotte (pas assez, trop…), le réchauffement climatique, le COVID, oubliez ce bouquin. Si vous persistez à vouloir le lire, évitez tout ce qui est létal (couteau, corde, arme à feu, drogue, alcool…) à proximité immédiate. Car aucune chance de s’en tirer indemne. C’est noir, très noir, et ça fait mal, certaines scènes sont à la limite du supportable, l’auteur ne nous épargne aucun détail dans le (très) glauque… Mais c’est très efficace, il faut bien le reconnaître. Que dire de plus ? Les personnages sont très bien campés, on s’attache vite à Rory et à Wendy, un peu aussi à Pike malgré tout son passif. L’écriture est vive, les chapitres très courts donnent du rythme au récit, si bien qu’il est quasi impossible de le lâcher (je l’ai terminé à 1 heure du mat’, très mauvaise idée, je n’ai pas passé une très bonne nuit !). Noir, rouge sang.