Depuis Suckland Island, sorti en 2010, on sait que David Vann convoque dans ses romans les démons du passé. Roman après roman, il panse ses plaies et celle en premier lieu infligée par le suicide de son père alors qu’il n’avait que 13 ans. Roman après roman, l’écrivain et l’homme mûrissent et se libèrent. «Un poisson sur la lune» c’est peut-être l’ultime mise à nu, une confession sous forme de roman sur ce que furent les derniers jours de cet homme souffrant et rongé par la dépression, une réflexion puissante sur les raisons qu’on a de vivre ou non, en dépit des êtres qui vous aiment, impuissants à vous retenir. Et c’est aussi le livre de l’apaisement, celui qui est allé jusqu’au bout de ce qu’il y avait ou non à comprendre de cette seconde du passage à l’acte, celle où les vies basculent. Jamais on a si bien écrit sur la détresse et c’est peut-être une forme de pardon que de s’en rapprocher si près ?
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Une prouesse littéraire et humaine
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