54ee0a0d- 21/06/2021

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‹ La médecine moderne est née de la rencontre affective entre médecins et malades (…) il y a des épidémies de maladies et des épidémies de diagnostics. › Luc Perino [1947] diplômé de médecine tropicale et d’épidémiologie porte la triple casquette de médecin, d’écrivain et d’essayiste Français. Son livre, Patient Zéro, s’adresse à tous les lecteurs doté d’un intérêt pour l’histoire des grandes avancées médicales qu’on soit acteur de ce secteur ou simple curieux. Dans son écrit l’auteur aborde des sujets divers et variés, tels que la transmissions, la contamination, l’hérédité, la dualité opposant psychanalyse et neurologie, l’intuition, l’acharnement et l’échec, le pouvoir économique industriel, autant de thème qui font aussi bien la force et la faiblesse de notre pratique de la médecine moderne. En un sens, Patient Zéro est un outil de vulgarisation, placé à la porté de tous, dont les anecdotes retracent certains points importants tenant place de fondation dans l’histoire de la médecine telle qu’on l’entend aujourd’hui. Mais c’est aussi un hommage qui exhume des patients, héros méconnus et bien souvent oubliés, au détriment de médecins et experts de leurs propres histoires, à ce titre il est aussi le témoignage d’une sélectivité certaine de la mémoire historique. Composé de critiques intéressantes, qui poussent à la réflexion, Patient Zéro est un livre aussi passionnant qu’instructif. Composé de 19 chapitres pour 19 patient, il se présente sous un format peut-être trop court et léger à mon goût mais de par son écriture romancée il est aussi agréable à lire qu’à décortiquer. Probablement l’une de mes meilleures lecture de cette année 2021, un ouvrage efficace dont on ne se lasse pas, il m’a permis de renouer ne serait-ce qu’un peu avec mon humanité (personnelle comme professionnelle). Découvrir ces avancées scientifiques à travers le prismes des malades est un bel hommage aux patient avant d’en être un à la médecine. Il y aurait tellement d’autres anecdotes à retracer dans un livre de ce genre qu’il me laisse presque une saveur douce d’inachevé.