LionelB- 14/08/2021

Le second tome prends de l’ampleur et développe une vision politique.

Pour commencer et c est le plus important, ce livre fait preuve d’un veritable Sens of wonder. Autan le premier tome était un livre de Hard SF où la réflexion était poussée sur des concepts de physique et de philosophie, autan celui ci est un mélange de « Space Opera » et de « first contact ». Le style est toujours clair et fluide malgré quelques longueurs et faiblesses de certains dialogues. L’auteur se compare lui même au cycle de fondation d’Isaac Asimov mais sans en atteindre ce niveau. Ce livre me fait plutôt penser à « La grande porte » de Frédérik Pohl ou « Rendez-vous avec rama » de Arthur C. Clarke. L’auteur développe une vision de la société humaine militariste marxiste a tendance révolutionnaire où le citoyen doit inévitablement sacrifier son individualité au profit de la cause supérieure (ici le bureau politique de la spatiale chinoise). Avec cette permanence que chaque faute mérite une sanction immédiate dont la plus présente est la mort, au moins sociale, si ce n’est physique. C’est amusant, mais on ressent le même agacement en lisant David Weber (honor Harrington) quand celui ci fait du prosélytisme pour son militarisme ultra libéral monarchique. Voici deux auteurs dont les visions politiques sont diamétralement opposées et qui pourtant se rejoignent étrangement. Au final, le cœur du propos pourrait se résumer à la nécessité d’effacer l’Homme tel qu’il existe aujourd’hui et d’en créer un nouveau, assorti « d’une nouvelle morale » (qui peut être assimilée par certains avec une absence de morale). Au fond, on en revient à l’axiome le plus élémentaire du totalitarisme. « - une nouvelle civilisation est en train de naître, une nouvelle morale est en train de s’établir. Il désactiva le premier verrou de sécurité des missiles. - Quand, dans le futur, on regardera en arrière pour voir ce que nous avons commis, peut-être que cela apparaîtra comme une chose ordinaire. C’est pourquoi nous n’irons pas en enfer, mes enfants. » Pour finir, les 30 dernières pages sont une réflexion brillante et enrichissante. Rien que pour ça, je m’en vais lire le dernier tome et découvrir où l’auteur veut finalement nous emmener. En bonus, la lecture de ce livre est intéressante pour mieux comprendre le point de vue et la « culture socialiste populaire » de chine et son approche si différente de la nôtre de la société idéale.