Ed. J'ai lu - 286 pages.
Claire Touzard nous livre l'histoire d'une femme qui prend conscience que l'alcool est en train de ruiner sa vie et cette histoire c'est la sienne.
Ce livre constitue son journal au cours duquel elle raconte son passé et la présence de l'alcool au long de sa vie.
Elle nous interroge également sur notre rapport à l'alcool, et comment boire est devenu une norme sociale.
Citation : "L'alcool, c'est ce qui autorise à rester un gamin. À croire que l'on va s'excuser à vie de nos conneries. C'est se donner le droit de perdre, de n'avoir aucune responsabilité dans ses défaites."
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Lorsque j'ai vu la couverture de ce livre, sobre, un visage féminin, sans fard, vêtue de blanc, presque un être angélique; j'ai eu envie d'en lire ses mots.
Cette fois, le visage de l'alcool ne ressemble pas à ceux que je connais.
Pour moi, alcool rime avec violence, déchéance, misère sociale et mensonge.
En regardant la quatrième de couverture je lis: "Sans alcool est le journal de son sevrage", cela veut dire qu'elle a réussi à s'en sortir et que c'est possible.
J'avais finalement un livre empreint de magie entre les mains et j'ai eu besoin de le lire.
Avec ce récit, je me suis rappelée que l'alcoolisme est une maladie et qu'il est plus facile de boire un verre que d'en refuser un.
Je ne bois pas d'alcool.
Je fais partie de ceux qui prêtent l'oreille au moment de la commande et qui espèrent que l'autre commandera un soda ou que, si l'autre ne répond pas, c'est simplement parce qu'il est dans les bras de Morphée et pas en train de faire un potentiel coma éthylique je ne sais où.
Lorsqu'il m'arrive de goûter à l'alcool, c'est pour répondre à la pression sociale et j'y trempe seulement mes lèvres.
Et, 99% du temps je trouve le goût immonde. En ce qui concerne les 1%, l'angoisse monte et j'ai peur d'être devenue accro à la première goutte qui pique mes lèvres.
J'ai plusieurs bibliothèques, et ce récit est rangé dans celle de mes livres favoris, dans mon salon. Non pas parce que la plume est incroyable mais parce que ce récit est utile et plein d'espoir et qu'il m'a permis de replacer l'alcoolisme à sa place. À la place d'une maladie qui n'est pas incurable.
Sans alcool
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