/!\Garantie sans spoilers/divulgations en dehors de la quatrième de couverture, vous pouvez lire en toute sécurité/!\
Critique, “Ice Limit” de Preston & Child (2.5/5):
Bienvenue à bord du Rolvaag ! Non, nous ne partons pas en croisière mais en expédition aux confins du monde, là où l’air est plus froid que la mort. “Pour faire quoi ?” me demandez-vous en enfilant votre doudoune. Pour trouver ce qui serait la plus grosse météorite jamais tombée sur Terre et en faire la pièce maîtresse du musée d’un millionnaire un brin égocentrique.
Pour accomplir cela, le millionnaire signe un contrat avec EES, une entreprise spécialisée dans la réalisation de tâches qui semblent impossibles. C’est simple: EES n’a jamais échouée. Cela grâce, notamment, à Eli Glinn, tête pensante d’EES et ancien militaire, obsédé par la peur de l'échec.
Vous vous en doutez, l’existence de la météorite s’ébruite, et EES devra faire face à quelques difficultés.
Ça a l’air bien non ? Et pourtant...qu’est-ce qu’on se fait chier !
Ce que je viens de vous résumer dans le paragraphe ci-dessus, ce sont les 300 premières pages. Je n’exagère pas. Oui, un livre ce n’est pas qu’une intrigue, un scénario, c’est un ensemble. Bien. Regardons donc les autres points: les personnages et leurs développements, et le rythme par exemple.
Catastrophique.
On le sait: un livre de Preston & Child possède toujours un rythme assez lent (série de Gideon Crew mise à part). Prendre le temps de poser l’intrigue, nous présenter les personnages, de nous emmener en aventure en douceur et d'instaurer une ambiance. Ça ne me dérange pas, Preston & Child est mon duo d’auteurs préféré. Je sais à quoi m’attendre. Mais ici, c’est mou. Une partie de petits chevaux chez mamie le dimanche à 15h a plus de rythme que ce roman.
Attendez-vous également à des termes nautiques toutes les 15 lignes. Oui c’est un livre sur un bateau. Mais c’est trop, ça casse le rythme qui a déjà du mal à trouver son point de patinage pour démarrer: avec ces ajouts superflus le livre ne fait que caler. Mais en tout cas ça a du positif: vous serez un plus grand marin que le capitaine Haddock lui-même à la fin de ce bouquin !
Parlons rapidement des personnages: ils sont bons sans être transcendant. Mais il faut admettre qu’hormis Eli Glinn (qu’on retrouve dans la série Gideon Crew), éventuellement Palmer Loyd -le millionnaire-, et Sally Britton -la capitaine-, j’ai déjà oublié les autres personnages depuis longtemps. Petit point bonus (c’est ironique) pour les pseudos romances clichées au possible, amenées avec la délicatesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Ce n’était vraiment pas nécessaire.
Bien que le développement des personnages soit correct, je n’ai pas réussi à émotionnellement embarquer avec eux.
On notera tout de même qu’Eli Glinn sauve le roman à lui tout seul.
Une petite citation hors contexte avant de passer à la conclusion ? “Gardez votre or, señor, et mettez le dans le coño de la putain qui vous sert de mère”
CONCLUSION:
C’est douloureux de devoir dire du mal d’auteurs que j’adore. J’ai essayé d’apprécier ce roman en passant outre le manque d’informations supplémentaires sur Eli Glinn: c’était ma raison de lire ce livre. J’ai essayé d’aimer ce livre pour ce qu’il était et non pour le prequel de la série Gideon Crew pour lequel je le prenais. Mais il n’y avait rien à faire. Il fallait se rendre à l’évidence: le bateau prenait l’eau, je devais lâcher ce livre le plus vite possible.
J’ai mis plus de trois semaines à lire ce livre -dont deux à repousser la lecture-, plus d’un mois à réaliser cette critique -dont trois semaines à repousser l’écriture car je savais que ce serait négatif et je ne voulais pas être trop méchant. Quand on termine un livre et qu’on a l’impression d’être libéré d’un poids ce n’est pas normal.
Cependant, tout n’est pas sombre: c’était un bon roman d’aventure, mais sans rien de plus. Sans aucun des petits plus que je retrouve habituellement chez Preston & Child.
Ce livre c’est comme être happé par un film en zappant un samedi après-midi de pluie: on regarde jusqu'à la fin par respect et pour savoir si ça va devenir intéressant à un moment tout en s’endormant à moitié devant. Et finalement -comme le dit Palmer Loyd page 497 -le film se termine et on se fait remarquer dans un élan de lucidité tardive: “M’en fous”.
Catastrophe sur 20 (critique rédigée)
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