lecture bouleversante, une ode à l’infinitude de l’amour maternel.

J’ai refermé ce livre, en larmes. Comment est-ce possible de décrire avec autant de poésie et de douceur, le cruel désespoir d’une mère attendant le retour de son fils fugueur ? Ce livre est un tableau, un tableau impressionniste. Chaque mot est la touche d’un pinceau qui juxtapose avec précision et délicatesse des couleurs contrastées, un clair - obscur oscillant entre attente inespérée et espoir résilient. Anne coud sur une immense fresque de tissu, l’absence. Pour survivre, elle invente les joies d’une vie qui n’existe pas. Elle imagine les retouvailles festives qui s’égarent à perte de vue, dans un horizon par delà les mers, où Louis s’est enfui. Comme Anne, nous sommes suspendus à l’attente d’un temps interminable. Avec Anne, nous vivons au fil des pages le coeur qui s’use, la vie qui s’éteint, le chagrin vicéral d’une mère, capable de mourir d’amour. C’est une lecture bouleversante, une ode à l’éternité et l’infinitude de l’amour maternel.