Quelle pression, quel prestige que d'être comparée à Houellebeccq ou encore à Céline... dès son premier roman.
Avec "Faux départ", Marion Messina dresse un portrait très acerbe mais représentatif de la jeunesse contemporaine française. La banalité du quotidien de son héroïne nous livre moult passages acides, froids et amers mais tellement réalistes, fins et si justes. Cette chronique de notre époque est certes noire mais reste authentique dans sa description des désillusions de la jeunesse, de la difficile (impossible ?) ascension sociale, du mirage qu'est l'égalité des chances pourtant tellement promue par le discours politique.
Nous retrouvons le misérabilisme très houellebecquien, le constat d'une société sans pitié, où tout est incertain et rien n'est pérenne.
Une écriture incisive, brute et tellement jouissive. Le pessimisme exacerbé qui emplit le roman m'a pourtant souvent fait rire.
Loin d'en être un, "Faux départ" est un bel essai pour un premier roman. Affaire à suivre...
Belle surprise
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