Charles Joli- 12/12/2020

Pas vraiment un début de fin

Pour une fois, on échappe au découpage "un tome de contexte/ un tome d'aventure" qui caractérisait ce cycle jusque là. Pour autant, et malgré les trois nouvelles contrées que l'on découvre au fil du périple de Fitz, j'ai trouvé que ce tome s'étirait en longueur. Les découvertes sont si nombreuses que l'univers s'enrichir autant en 400 pages que dans tout le cycle précédent, mais le chemin semble encore long pour atteindre la fin du voyage. J'ai peur que dans le dernier tome, le dénouement soit trop rapide, alors qu'il mériterait une large place. Du côté d'Abeille, même constat. Elle ne cesse d'avancer vers sa destination, mais on a le sentiment de ne pas avancer. Si ce n'est quelques prises de conscience trop clairsemées, il ne se passe pas grand-chose pour elle. J'aurais vraiment aimé la voir prendre en importance, elle autour de qui est supposée tourner l'intrigue de ce dernier cycle. Bref, un cinquième tome assez frustrant, qu'on lit malgré tout avec énormément de plaisir grâce à la qualité de l'écriture. La multiplication des personnages ne porte pas atteinte à leur réalisme, même si elle rend parfois un peu complexe la compréhension de leurs rapports, et qu'on peut s'interroger sur la nécessité d'en introduire autant alors qu'on approche de la fin. On sent là toute l'influence des autres sagas de l'univers de Robin Hobb et l'importance de les lier entre elles, mais quand on ne les a pas lues, c'est un peu frustrant.