C’est mon deuxième essai chez Philip K Dick après « La maître du Haut Château » qui m’avait laissé circonspecte. Pour ce faire, j’ai choisi un livre assez court qui parle du Temps, un sujet passionnant. En 1986, un phénomène étrange s’est produit, le Temps s’est mis à s’écouler à l’envers : les morts reviennent à la vie, puis redeviennent jeunes, puis enfants, puis bébés, puis retournent dans le ventre de leur mère. Et tous vont y passer, peu à peu, en remontant le temps, tout le monde va ressusciter. Il n’y a plus de funérarium mais des vivarium, on régurgite la nourriture, les vêtements sont sales le matin et propres le soir quand on les enlève, on ne se rase plus, on de repoile, etc… Lorsque Sébastian Hermes, patron d’un petit vivarium privé, découvre dans un petit cimetière la tombe d’un grand leader religieux sur le point de ressusciter, il le déterre afin de pouvoir l’offrir au plus offrant (oui, étrangement, on vend les ressuscités !). Mais Peaks , ce leader charismatique, suscite bien des convoitises : le Vatican, ses anciens adeptes, son successeur et bien d’autres veulent lui mettre la main dessus, et pas forcément avec les meilleurs intentions, ce qui va mettre Sebastian et son épouse dans une situation bien délicate. J’ai la même impression avec « A rebrousse Temps » qu’avec « Le Maitre du Haut Château », l’impression d’un roman très lent, incroyablement compliqué, où les personnages ne sont pas forcément bien identifiés (je n’ai encore pas bien compris qui sont les Oblits par rapports aux Udi par exemple, et pourquoi ils veulent la peau de Peaks) et une fin en queue de poisson qui nous abandonne quasiment en pleine action ! L’idée de départ est géniale, on imagine l’intrigue passionnante qui aurait pu en découler et on se retrouve devant une lutte de pouvoir pour un leader religieux (dont le discours mystique est incompréhensible) qui commence par des tractations commerciales et se termine à l’arme lourde. La psychologie des personnages est mal définie, plutôt grossière, aucun n’est vraiment attachant, certain(e)s sont même assez énervant(e)s ! Franchement, j’ai eu un peu de mal à finir, comme la dernière fois. Je ne sais pas si je vais tenter une troisième expérience avec cet auteur que tout le monde qualifie de « génie ».
A l'envers, à l'endroit
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A rebrousse-temps
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