QTXXI- 01/06/2020

De la Science Fiction et Martin Eden

Le récit épistolaire est la première chose notable et très intéressante de ce roman. Nous lisons le journal de Charlie Gordon, retardé mentalement, approché par deux scientifiques afin d’être le sujet d’une expérience visant à améliorer ses facultés mentales. Si ce livre me rappelle beaucoup le roman « Martin Eden » de Jack London (pas dans son entièreté évidemment), c’est que son intelligence va évoluer en même temps que son observation sur le monde et des problématiques dont il n’avait pas connaissance étant simple d’esprit vont apparaître. Sa manière d’écrire évolue en même temps que son intellect tout au long du roman. Cette spécificité du récit nous permet de rester en constante empathie avec le protagoniste. C’est une très belle histoire. La vie de Charlie est liée à celle d’une souris de laboratoire qui deviendra sa meilleure amie, Algernon. La narration de sa nouvelle vision du monde est sincère, et emprunt paradoxalement d’une naïveté due à son manque d’expérience. Voici pourquoi je me suis permis un rapprochement avec le chef d’œuvre de Jack London. C’est un roman qui ne manque pas de poésie et qui fait parti de mes lectures les plus émouvantes.