On retrouve dans ce roman les thèmes chers à Stendhal à savoir : la dualité amoureuse, le rôle de la mère, l'ombre de la carrière et de l'Église, la vie idéale intensément vécue. Il y a aussi cette peinture italienne qui enchante le récit par ses paysages et les aspérités de ses personnages.
Pour tout dire, j'ai aimé les 200 pages du début et les 200 pages de la fin. Le cœur du roman est un mal nécessaire pour une immersion complète dans les intrigues d'une cours de Parme totalement imaginaire mais si proche des sociétés dont l'auteur a la critique. On peut faire facilement l'analogie entre Le Rouge et le Noir et la Chartreuse, tant nous retrouvons entre le duo Sanseverina-Cleia de Fabrice les Mme Renal-Mathilde de Julien. À la différence près que ce roman est l'épopée innocente puis initiatique d'un héros qui "ne se doute rien de l'amour" et qui touche autant par sa gaucherie que par sa nature entière et complète.
La femme tient finalement le vrai rôle majeur, car au dépend de la figure du père qui s'efface, ce sont bien les femmes d'une certaine façon qui guident l'aventure, autant par la figuration de cette tante qui adore et qui protège que de cette bien-aimée qui éprouve une passion folle envers Fabrice et qui torture son coeur.
Ce roman est une initiation à l'idéal Stendhalien, on y retrouve tous ses penchants. Les dialogues sont juste magnifiques et riches. Je le conseille aux aguerris.
L'Odysée initiatique de l'amour féminin
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