À mettre entre toutes les mains

On ne lâche pas ce livre avant la fin. Outre une écriture fluide et une construction rigoureuse, il est d’utilité publique car on y remet en cause de nombreux préconçus : préconçus de genre évidemment (femmes dans l’intuition, hommes dans le logos, héritage grec antique merci Aristote...) mais surtout déconstruit ce qu’on croit savoir de la chronologie du viriarcat : non, la biologie féminine n’avait rien d’un problème à l’époque des premiers humains et n’a pas servi à inférioriser les femmes, l’héritage judéo-chrétien n’est pas plus important que l’héritage de la Grèce et de la Rome antiques, l’époque médiévale européenne n’est pas si sombre pour les femmes, le positivisme a plutôt aggravé la différenciation sexuelle au détriment des femmes... un livre indispensable, vraiment.