Écrire un roman, même court, sur un enterrement peut paraître impossible. Au risque d'un rapide ennui, voire d'une étrange incongruité. Mais voilà, il s'agit de Victor Hugo. Et tout est hors norme avec ce géant. Et ses funérailles furent à la mesure de la démesure de son œuvre littéraire et politique. Et le récit détaillé et littéraire fait par Judith Perrignon est à la hauteur de l'incroyable évènement que fut la mort et la panthéononisation de Hugo. Elle nous emmène ainsi au plus prêt du corps vénéré de l'auteur, de la douleur et de l'amour immodéré des plus proches , mais aussi de l'immense émotion de tout un pays, conscient que sa disparition marquait la fin d'un monde, d'une époque. On a peut être d'ailleurs redécouvert cette forme d'émotion collective profonde avec l'incendie de Notre-Dame d'avril 2019 , et donc, en partie, à quel point Hugo a été la France.
Funérailles monstres
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