Chris5867- 30/05/2022

Très déçue

Historien spécialiste des langues anciennes, le professeur portugais Tomas Noronha accepte de poursuivre les recherches d’un confrère récemment décédé dans des circonstances étranges. Ce dernier était chargé de documenter l’histoire du Brésil mais ses recherches avaient déviées vers l’histoire personnelle de Christophe Colomb. Tomas va découvrir pourquoi son collègue nourrissait cette curiosité envers l’explorateur génois, et si cette découverte remettait en cause l’Histoire telle que nous la connaissons, et si ce qu’il découvrait le mettait lui-même en danger ? Autant le dire tout de suite, je n’ai pas été du tout convaincue par ce « Da Vinci Code » portugais, même si ici, l’auteur à l’honnêteté de dire qu’il ne s’agit que d’une pure fiction et ne cherche pas à faire le buzz en laissant entendre que « … peut-être… qui sait… allez savoir ? ». Même en partant du principe qu’on est dans la fiction pure, encore faut-il susciter l’intérêt du lecteur sans le noyer sous des tonnes d’infos indigestes (et il est parfois difficile de déterminer, au milieu des innombrables détails, lesquels sont pertinents et lesquels sont anecdotiques) et poser une vraie intrigue. Parce que bon, franchement, savoir si Colomb était génois ou autre chose, fils d’artisan ou autre chose, chrétien ou autre chose, au final, ça change quoi à l’Histoire du monde ? En tous cas, rien qui ne mérite qu’on en arrive à nourrir un thriller. Il y a dans le roman de J.R. Dos Santos un patriotisme un peu désuet. Mais ce n’est pas son seul défaut : il est inégal, certains chapitres sont percutants d’autres quasi indigestes (celui sur la Kabbale, au secours !), certaines intrigues sont inachevées (cette mort initiale dans le premier chapitre ne sera jamais expliquée), les rebondissements ne sont ni époustouflants ni passionnants et la vie personnelle de Tomas, ses infidélités, la maladie de sa fille, son mariage qui se délite, n’apportent pas grand-chose à l’intrigue. C’est peu dire que j’ai trouvé le temps long devant ce « Codex 632, Le secret de Christophe Colomb » et qu’il n’est pas certain du tout que je redonne une seconde chance à J.R. Dos Santos, malgré le succès de librairie qui est le sien.