Ayant adoré La gifle, je me faisais une joie de découvrir cet autre roman de Tsiolkas. Malheureusement, je n'ai pas réussi à complètement m'immerger dans ce récit.
La faute, en très grande partie, à la déconstruction chronologique du roman. On n'a de cesse d'être trimballé entre différents moments de la vie de Daniel entre présent et passé (mais même ces allers-retours sont mélangés), entre les lieux où il a évolué (entre son Australie natale et la Grande-Bretagne). Ajouté à cela des passages où la narration est remplacée par l'utilisation de la première personne du singulier, j'ai fini par avoir beaucoup de mal à m'y retrouver dans ce puzzle littéraire et à recoller les pièces petit à petit.
D'autre part, je n'ai pas non plus réussi à me prendre d'affection pour Daniel. Un esprit de compétition poussé à l'extrême, à la limite de la folie. Une incapacité à se remettre en question quand les choses n'évoluent pas comme il le voudrait, sans doute à cause d'une colère sourde enfouie au plus profond de lui et nourrie par différents complexes (complexe de classe sociale, complexe sur son physique de métèque, comme il se qualifie lui-même, complexe sur sa sexualité et l'attirance homosexuelle qu'il refoule...). Tout ceci le menant à des comportements irréfléchis, violents et brutaux comme l'expression d'une volonté d'auto-destruction ou d'auto-flagellation.
Pourtant, il y avait vraiment matière à faire une oeuvre puissante, mais ce trop plein d'aveuglement de Daniel combiné à la structuration trop brouillonne du roman m'ont fait passer à côté de cette oeuvre, rendant hélas cette lecture fastidieuse.
Une déception
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