La lecture de L'invention de Morel m'a été pénible et ce, malgré sa brièveté (c'est un court roman, ou une longue nouvelle selon votre goût, 118 pages dans l'édition de poche 10/18 que j'ai lu).
Premièrement, l'œuvre est tellement connue et commentée que je savais déjà la nature et la fonction de l'invention de Morel (je parle bien ici de l'invention -la machine- en elle-même) ce qui rend la première grosse moitié du récit un peu longue : comment rester suspendu au mystère auquel est confronté le narrateur lorsque l'on sait déjà ce qui se cache derrière ?
Deuxièmement, j'ai trouvé le narrateur antipathique, puéril et j'ai été dérangé par ses motivations - ou plutôt ses obsessions. Sa vision de l'amour, de la séduction, apparemment faite de coercition, de domination, de possession et de l'imposition de soi à l'autre m'a paru particulièrement passéiste et dérangeante, même pour un livre écrit en 1940. Son idée fixe, tout au long du roman, est donc de nous exposer ad nauseam à ses stratagèmes pour, littéralement, s'imposer à Faustine.
Troisièmement, j'ai trouvé le style lourd et peu digeste. Ceci étant, cela peut être dû à la traduction ?
Ces trois écueils mis de côté, force est de reconnaître que la proposition de l'auteur est brillante et source de nombreuses réflexions, riches et profondes. Je laisse cependant à d'autres le soin de partager ici leurs analyses, commentaires, contextualisation : c'est un plaisir que je ne goûte pas vraiment.
⭐️⭐️/5
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