Un thriller violent sur fond de conflit sino-japonais

Mo Hayder est avec Tokyo au sommet de son art. On y retrouve des personnages torturés, beaucoup de violence et un brin de fantastique. Mais Tokyo traite aussi d'un sujet peu abordé : le massacre de Nankin lors du conflit sino-japonais dès 1937, d'une très grande violence. Mais l'histoire de Tokyo, c'est surtout l'ignorance, de la volonté de ne pas voir et de ne pas savoir. Beaucoup de questions resteront sans réponses (de quoi souffre Grey, l'anti-heroine de l'histoire ? Comment se fait-elle embaucher dans le club ?) mais on se laisse facilement embarquer dans l'histoire malgré quelques personnages clichés et peu approfondis. Quand on sait que l'écrivaine a vécu seule au Japon avant sa majorité, peut on y voir un clin d'oeil autobiographique ?