Jmgruissan - 13/07/2020

Meutres au cœur d'un couvent

Tous les ingrédients sont présents pour faire de Monestarium un excellent roman policier : un cadre original, personnages bien peaufinés, un scénario construit à la perfection, un style agréable et enfin une rigueur historique remarquable. On se laisse facilement entrainé dans ce début du XIVème siècle. Pourtant, étrangement, je n’ai pas été complétement emporté car il m’a manqué l’empathie, entre autres, avec le personnage principal, une sorte de connexion que j’ai eu, par contre, avec des personnages secondaires. Même, si les enjeux de l’intrigue m’ont laissé perplexe, j’ai passé un agréable moment de lecture. En 1307, à l’Abbaye de femmes des Clairets, l’assassinat d’une moniale crée un sentiment d’angoisse parmi les religieuses. L’abbesse et le comte de Mortague mènent l’enquête dans le monastère et démêlent la pelote des intrigues et des faux-semblants qui remontent près de 20 ans plus tôt en Egypte. L’étrange contenu d’un sac est au centre de machiavéliques manœuvres du Vatican au Trône de France. Je dois avouer que ce début du roman qui multiplie les personnages, les noms, les fonctions, les titres de noblesse, les termes moyenâgeux, m’a dérouté dans un premier temps. C’est normal, cela fait partie de l’immersion, pourtant j’ai eu la curieuse impression d’une démonstration de connaissances au détriment de la tension d’un roman policier. Le texte a glissé sans m’offrir de prises émotionnelles.