Eric Le Volubile- 20/12/2019

17/20

Bien que ce roman policier comporte plus de 750 pages, il est inconcevable d'en achever sa lecture sur le long terme tant celle-ci est rendue addictive par une tension parfaitement calculée qui grimpe en flèche au fil des chapitres. Quelques jours doivent suffire pour en venir à bout, mais attention aux nuits blanches ! Avec Le poète, certains parlent d'un roman culte, d'autres le hissent au niveau d'un Raymond Chandler ou d'un James Ellroy, ce qui est sûr c'est que Mickaël Connelly a concocté une intrigue redoutablement maligne qui vous trimbale où elle veut avec une efficacité redoutable. Au-delà des protagonistes du roman, s'immisce l'esquisse d'une réflexion sur tous ces êtres humains incapables de maîtriser leurs pulsions, qu'elles soient sexuelles, sadiques ou assassines. Bien souvent ces personnes ont été tourmentées dès leur jeunesse ou même leur enfance. Elles ont parfois été la victime et la suppliciée avant d'être le bourreau et l'assassin. Toute société, dans un souci de compréhension, d'honnêteté et de justice, doit s'interroger sur l'origine du mal profond, sur la faible poussée qui crée le basculement vers l'inacceptable... Suite de la critique sur : https://vistemboirs.blogspot.com/2019/07/le-poete-de-michael-connelly-durant.html?m=1