Après avoir lus deux premiers tomes de la série Metro, j’avais envie de découvrir Glukhovsky dans une autre thématique que le post apocalyptique. Je n’ai pas été déçu dans la lecture de ce roman fantastique qui lie histoire, ésotérisme, superstition et suspense. Certaines pages font même penser à du Lovecraft, lorsque la santé mentale du personnage principal commence à vaciller dans le tourbillon des événements irrationnels qui s’enchainent.
A Moscou, Dmitry Alexeïevitch est un traducteur de textes techniques pour des sociétés. Malheureusement, le travail ne court pas les rues. Afin d’obtenir un nouveau contrat de la part de son agence, il accepte de traduire un texte en espagnol, langue qu’il ne maîtrise pas au mieux. Pourtant le texte proposé va le passionner, il s’agit du récit d’une expédition de conquistadors dans le Yucatán au XVIème siècle. Le mystérieux commanditaire remet les différents chapitres petit à petit créant chez Dmitry une addiction et des angoisses.
Le texte est très fort, avec des passages particulièrement profonds vers la fin du roman. Au-delà de la fiction, Glukhovsky introduit des thématiques philosophiques sur l’homme et sa relation avec la mort. Sumerki, crépuscule en russe, joue avec la peur de la fin du monde prévue par le calendrier maya en 2012. Même si ce roman demande un peu d’effort au lecteur, sa lecture est intelligente et enrichissante. Il mérite amplement le Prix Utopiales européen 2014.
La fin du monde selon les Mayas
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