Jim Hawkins, fils d’aubergistes dans le port de Bristol (Angleterre), voit son quotidien bouleversé par l’arrivée de Billy Bones. Un vieux flibustier taciturne et colérique détenteur d’une carte au trésor menant à la localisation du butin du défunt pirate, capitaine Flint. Hawkins profite de la mort de Bones suite à une crise d’apoplexie pour s’emparer de la carte et d’en faire part au médecin de famille, le docteur Livesey ainsi qu’au chevalier Trelawney. Ces derniers vont monter une expédition en vue de trouver le Trésor. En entrant en possession de la goélette Hispaniola et en recrutant des marins, ils ignorent – jusqu’à la découverte fortuite du jeune Hawkins – que la moitié d’entre eux sont d’anciens pirates et membres d’équipage du défunt Capitaine Flint. Désormais, ils ont pour chef le charismatique et rusé Long John Silver, qui n’a pas son pareil lorsqu’il s’agit de trahison. Une aventure pleine de péripéties et qui va s’avérer formatrice pour le jeune Jim Hawkins.
C’est en voyant son beau-fils, Lloyd Osbourne, dessiner une île que vint à l’idée de Stevenson d’écrire « L’île au trésor ». Une nouvelle destinée à la jeunesse qui prend des allures de roman d’initiation. Le jeune Hawkins, parfait innocent au début de l’aventure, va voir la confiance qu’il place dans les figures adultes mise à rude épreuve. Renouvelant sans cesse ses alliances quand les circonstances l’exigent, dans le but de survivre. Et ne plaçant pas nécessairement sa confiance dans les personnages les plus vertueux.
C’est aussi un récit fondateur des histoires de pirates qui s’est profondément inscrit dans l’imaginaire populaire, y compris pour ceux qui ne l’ont pas lu. Il est surprenant de voir qu’à sa publication en 1883, tout était déjà là. Long John Silver : pirate unijambiste enclin à la trahison, les mutineries de marins, la carte au Trésor avec les indications codées menant à son emplacement, les batailles à grand coup de canonnades, le pavillon noir hissé au mât pendant les batailles…
Avec ce livre, l’auteur expose toute la panoplie des histoires de pirates à venir. Et on se rend compte pendant la lecture que depuis sa parution, peu de distances et de libertés ont été prises avec le matériel original. Un classique définitif et incontournable !
« Yo-ho-ho ! et une bouteille de rhum ! »
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