Fred13- 06/07/2022

Déçue

Au départ le postulat de ce roman était intéressant : changer de nom, de région, de métier pour tout recommencer ailleurs anonymement. On s’attendait donc à une analyse sur ce comportement, comprendre le pourquoi et le pour qui. Car il y a forcément un « pour qui », même si c’est soi même ! Que nenni ! Dans une première partie, on suit Elisabeth qui se transforme en Emma. Arrivée au pays basque, son compagnon n’est pas là à l’attendre à la gare. Elle remarque une pancarte au nom d’Emma Auster et sur un coup de tête se présente comme telle au chauffeur. Celui-ci la conduit dans les montagnes, dans un tout petit village. Et la voilà transformée en babysitteuse à domicile des enfants d’une infirmière de nuit et d’un technicien de groupes musicaux. On est embarqué dans cette histoire assez facilement. Et puis patatrac, dans une deuxième partie, on est transporté en Bretagne au temps du confinement, dans la vie de l’auteur (celle d’Isabelle Carré ou l’auteur fictive de l’histoire d’Emma ? ). Et là on tombe dans un récit confus, larmoyant. En effet cette femme surprend une conversation téléphonique entre son mari et une personne à qui il dit « je t’aime ». Commence alors un récit décousu, truffé de références littéraires qui veut nous faire comprendre son désarroi, ses atermoiements à régler cette situation, sinon à l’éclaircir. Et dans une troisième partie on retrouve Emma, mais l’intérêt n’est plus le même. La mécanique est cassée. J’ai été déçue par ce roman, ayant beaucoup aimé les deux premiers de cet auteur.