J’ai découvert Joan Didon a l’occasion d’un reportage qui lui était consacré et j’ai été stupéfaite de ne pas la connaître, elle, à la fois auteur et journaliste et témoin avec son mari d’une certaine Amérique. Dans ce livre, de chapitre en chapitre elle s’interroge sur son besoin d’écrire. Il ne s’agit pas de raconter une histoire mais bien de dérouler sa pensée, ses émotions pour les comprendre ou juste les nommer. Deux derniers chapitres sont consacrés l’un à l’héritage littéraire d’Hemingway et l’autre à la réussite de Martha Steward et du pouvoir qu’elle a pris en développant l’industrie de la femme d’intérieur. Joan Didon part d’une idée qu’elle développe au grès des mots, toujours justes et précis, qui donne vie à la suite de sa pensée et ainsi de suite jusqu’a une conclusion qui pourrait être celle-là ou une autre, plus loin, dans quelques pages de plus. Ces deux derniers chapitres illustrent parfaitement les premiers chapitres, ceux qui racontent son processus d’écriture. C’est captivant et remarquable d’une grande puissance intellectuelle mêlée à une extrême sensibilité. Magnifique
Une sensibilité au service d’une plume de qualité
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