Avec «Le mort était trop grand», Luis Miguel Rivas a choisi les registres de l’humour, de l’absurde et du burlesque pour écrire sur la Colombie du "narcotrafic". On est à Villaradieuse, capitale des narcotrafiquants, rongée par la violence, la pauvreté, la corruption et les guerres des gangs, une ville fictive qui évoque furieusement Medellin.
Parmi une galerie de personnages hauts en couleur, il y a Manuel et Yovani en galère mais adeptes de la sape, alors direction la morgue pour acheter "ribouk, lacost, polo, Lévis, chanel"... Quelques pièces de tissus pour raccommoder les trous laissés par les impacts de balles : le tour est joué et la voie ouverte aux quiproquo ! Il y a aussi don Efrem, la figure tutélaire du narcotrafiquant, totalement décérébré et ridiculement amoureux, prêt à se transformer en Monsieur Jourdain pour les beaux yeux de la sublime et délicieuse Lorena.
Un roman franchement truculent. De loufoqueries en bouffonneries, tous les codes de la farce sont maniés avec talent pour faire de cette extravagance un pur délice de la littérature sud-américaine.
Truculent
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Le mort était trop grand
Luis Miguel Rivas
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