J'ai retrouvé dans ce portrait de la grand-mère une douce mélancolie. Il y a dans son obstination une envie de recoller des morceaux. Elle retient des fragments, non, elle s'accroche à des fragments. Elle ne dit rien, elle fait passer les mots. Ça grouille. Ça crépite. Ça voyage. Et finalement c'est très bruyant. Or, c'est peut être cela, ce bruit qu'elle entend - LE BRUIT - un grondement éternel de ses émotions. Sa tête est un capharnaüm où le passé ne veut guère s'ordonner.
On veut cerner cette dame âgée et ses habitudes, mais on lit ce roman avec l'effroyable impression de ne pas réussir à comprendre son cœur car je crois qu'on désire ardemment être au plus proche de cette femme, de son âme et de son histoire. Finalement, on comprend plusieurs choses qui resteront perchées dans notre mémoire comme ce zeste de citron posé au bout de la langue.
Pour son premier roman, Rubben Barrouk met la barre très haute. J'ai hâte d'assister à la suite de son chemin.
🌟🌟🌟/
Bravo
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