Evergreen13- 07/09/2024

Doki doki どきどき * 🇯🇵⛩️

J’avais tellement aimé le premier roman de Laura Imai Messina (ce que nous confions au vent) que je n’ai pu résister longtemps à me procurer le second et aller visiter Teshima. A nouveau, l’auteure nous transporte dans une histoire bouleversante, à partir d’un lieu très particulier, les Archives du cœur, sur l'île de Teshima, à la fois musée et installation de l’artiste français Christian Boltanski, en compagnie de personnages inoubliables. Je dois toutefois avouer que j’ai été un peu perdue dans la première partie, mais très vite, je me suis attachée à Shûichi et j’étais impatiente de voir comment les pièces du puzzle allaient  s’imbriquer. Shûichi revient à Kamakura, dans la maison de son enfance. Sa mère vient de mourir, il entreprend le difficile travail de trier et de ranger ses affaires, et va même jusqu’à rénover les pièces, arracher le papier-peint, repeindre… Évidemment, les souvenirs affleurent, on comprend que Shûichi avait un lien très fort avec sa maman. Shûichi est un artiste, il écrit et illustre des albums destinés aux enfants, son esprit vagabonde, il semble constamment entre rêve et réalité… C’est alors qu’il s’aperçoit qu’un petit garçon s’est introduit clandestinement dans la maison et a dérobé quelques objets… Intrigué par le petit visiteur, Shûichi fait connaissance avec Kenta, huit ans. Une rencontre qui va changer sa vie. Ce deuxième roman est dans la même veine que le premier (on y croise d’ailleurs très brièvement certains de ses personnages) : doux, poétique, poignant… Très bien construit, autour de thèmes graves comme le deuil, la culpabilité que peut ressentir celui qui survit, il est aussi porteur d’un message d’optimisme, nullement béat (ni bêta !). J’ai beaucoup aimé, l’histoire de Shûichi m’a énormément touchée… *c’est le son d’un cœur affolé, l’accélération provoquée par la peur de quelque chose d’imminent ; celui que provoque une joyeuse impatience à l’approche d’un événement attendu ou d’un désir sur le point de se réaliser. C’est le son d’un cœur qui mûrit et qui apprend la vie, c’est le moment précédant l’émotion et, par conséquent, plus encore que sa réalisation, c’est l’émotion même.