Le roman familial, en psychanalyse, est "l'espace fantasmatique de la réorganisation des liens parentaux".
Pour Laure Murat, il s'agit de son enfance aristocratique retrouvée et réinterprétée dans la lecture de Proust : "En dévoilant les arcanes du milieu où j'étais née, Proust donnait (enfin) corps et relief à tout ce qui m'entourait et dont je n'avais eu jusque-là qu'une perception floue, indécise". p. 78
Cela nous vaut des pages jamais simplistes, critiques envers un milieu familial avec lequel l'auteure a rompu depuis longtemps, pages constituant une porte d'entrée originale dans l'oeuvre de Proust.
Laure Murat montre en quoi le monde finissant de l'aristocratie est un lieu de formes vides, un univers de figurants et de silhouettes.
Il faut porter attention à la quatrième de couverture : " Proust ne m'a pas seulement décillée sur mon milieu d'origine. Il m'a constituée comme sujet, lectrice active de ma propre vie, en me révélant le pouvoir d'émancipation de la littérature, qui est aussi un pouvoir de consolation et de réconcilation avec le Temps."
Émancipation, consolation et réconciliation : voilà de quoi ravir les proustiens. Ici, dans le monde de sonneur, on est ravi.
Consolation de la Littérature
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Proust, roman familial
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