Un récit qui se passe en 1518 à la fin du moyen âge, c'est assez rare et j'ai apprécié le choix de cette époque.
Une période qui fut longtemps régit par les lois d'une église figée dans ses croyances mais surtout dans ses ignorances.
Époque où la femme n'était pas ou peu considérée, corvéable à merci et au service du foyer.
Ce roman s'appuie sur des faits réels : durant deux siècles on a assisté à des transes de femmes mises sur le compte d'une hystérie collective.
Ce même phénomène sert d'ancrage au roman . Des femmes désespérées qui perdent toute notion de cette réalité qui est tellement misérable que sombrer dans la folie est presque libératoire.
Lisbeth assiste à cette scène sur la place principale de Strasbourg, elle tient en son ventre une promesse de vie désirée ardemment après de nombreuses fausses couches. Dans son foyer , c'est elle qui s'occupe des ruches pour en extraire le miel et la cire qui sont ensuite vendus. Lisbeth va enfin faire la connaissance de sa belle sœur Agnethe qui revient après 7 ans de pénitence, elle ne connait pas le motif de sa faute.
C'est une très belle histoire de femmes qui va nous être contée. De leurs facultés à faire face aux difficultés, au pouvoir de l'entraide et de la compassion mais aussi une vie faite d'espérances et de désillusions. L'apprentissage du pardon et de l'amour sont au cœur de ce très beau roman .
Rentrée littéraire septembre 2023
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