Je m'en rends compte... ces derniers temps j'ai eu surtout beaucoup d'intérêt pour les livres dis Mainstream, qui sont achetés et parfois lus en masse. Même si je ne regrette pas toutes mes lectures, j'avais envie d'autre chose, d'une oeuvre capable de me transcender intellectuellement pour en capter toute la sève littéraire et humaine. Puis je suis retombé sur cette pièce de théâtre norvégienne où la protagoniste, Nora, risque gros en voulant sauver la vie de son mari malade. Accomplissant un acte répréhensible par la loi, elle est menacée par une tierce personne souhaitant dévoiler ses actes.
Bon ça c'est la partie sans spoiler qui dévoile le début de la pièce. Mais sa profondeur tendra à nous inciter à l'introspection. La condescendance du mari découvrant tout cela envers celle qui a tant risqué pour lui m'a laissé un profond sentiment de dégoût et de tristesse. Oui, je sais, dans chaque oeuvre il est nécéssaire de prendre en compte le contexte historique, et oui à cette époque, le mari avait une fâcheuse tendance à prendre de haut son épouse (et d'après ce que je peux voir parfois, ce temps n'est pas tout à fait révolu.)
Notre protagoniste souhaitera prendre son envol intellectuel et annoncera à son mari (avec qui elle aura sa première vraie discussion alors) que si il souhaite qu'elle revienne, ils devront avoir un mariage sain, basé sur l'égalité. Et c'est là toute la puissance de la pièce. Mettre en scène l'émancipation d'une femme de son mari dans une époque victorienne d'un patriarcat absolu. Ce reflexe abject de l'homme n'acceptant pas que sa femme puisse le déshonorer (ou alors n'acceptant pas qu'elle soit plus intelligente que lui pour trouver des solutions efficaces)
La pièce a fait scandale à l'époque, et j'imagine avec tristesse qu'elle passerait pour une tentative feministe de plus aujourd'hui. N'est ce pas là le problème ? L'habitude qu'a notre population à ne pas chercher à comprendre plus loin que ce qui est dit ou écrit ?
Avec moins de personnes bas du front, nous serions sûrement en train d'évoluer humainement. Jusqu'à présent seule la science évolue. L'Homme reste sur ses acquis.
Eh ouais ! J'ai réussi à parler de science dans la revue d'un pièce du 19eme siècle ! *laché de micro*
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Zary
J'ai eu le plaisir de jouer la pièce et le passage de mon choix pour un examen de conservatoire. Je me permets d'avancer que si la lecture m'a transportée, dégoutée, enragée et renforcée, me glisser dans la peau de Nora fut une perspective neuve et complémentaire à ma lecture. J'avais choisis le moment de l'annonce de son départ. Un délicieux challenge. Rester aimante et terriblement compréhensive en virevoltant hors de ses bras, dans une énergie de soutien et d'abandon envers ce mari auquel on ne peut en vouloir car finalement, il ne comprend pas. Et ce n'est pas si grave. On l'aime fort avec le cœur ou l'habitude, ce n'est pas grave. Quoi qu'il en soit on va s'envoler. La question qui fait trembler les murs de notre boîte crânienne "Qui je suis quand je suis juste moi ?" La réputation que l'on va ruiner avec une pensée pour Joan Jett, le mari délaissé auquel on songera entre deux planisphères gribouillés, l'idéal social sur lequel s'asseoir les jours de fatigue. J'ai fais de mon mieux pour jouer Nora comme elle le méritait avec amour et force, légèreté et fermeté.
Si vous avez une petite heure devant vous jouez la, elle ou même son mari, il vous débectera peut-être un peu moins, comme un vieux tonton aux idées tranchées mais jamais creusées.
1011 jours
QTXXI
"Une fille peut faire ce qu'elle veut et c'est ce *qu'elle" a fait". Très beau partage merci !
Nora est un personnage hors du commun, elle vit sa vie comme elle en a envie, dans un environnement réglé pour la brider. Une belle leçon de pugnacité. L'interpréter doit être un pur plaisir. Je ne sais pas si ma version sera crédible donc je vais laisser ce privilèges aux gens talentueux !
Concernant le mari, je devrais sûrement me montrer plus magnanime que je le suis dans cet avis. Un homme vivant dans un univers patriarcal, doit sûrement avoir du mal à comprendre cette libération. Je sais que ça n'est qu'un personnage, mais avec ce qui nous entoure, il est plus compliqué de ressentir de la compassion pour ce fameux tonton.
Il Nora pas d'autre choix
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Zary
J'ai eu le plaisir de jouer la pièce et le passage de mon choix pour un examen de conservatoire. Je me permets d'avancer que si la lecture m'a transportée, dégoutée, enragée et renforcée, me glisser dans la peau de Nora fut une perspective neuve et complémentaire à ma lecture. J'avais choisis le moment de l'annonce de son départ. Un délicieux challenge. Rester aimante et terriblement compréhensive en virevoltant hors de ses bras, dans une énergie de soutien et d'abandon envers ce mari auquel on ne peut en vouloir car finalement, il ne comprend pas. Et ce n'est pas si grave. On l'aime fort avec le cœur ou l'habitude, ce n'est pas grave. Quoi qu'il en soit on va s'envoler. La question qui fait trembler les murs de notre boîte crânienne "Qui je suis quand je suis juste moi ?" La réputation que l'on va ruiner avec une pensée pour Joan Jett, le mari délaissé auquel on songera entre deux planisphères gribouillés, l'idéal social sur lequel s'asseoir les jours de fatigue. J'ai fais de mon mieux pour jouer Nora comme elle le méritait avec amour et force, légèreté et fermeté. Si vous avez une petite heure devant vous jouez la, elle ou même son mari, il vous débectera peut-être un peu moins, comme un vieux tonton aux idées tranchées mais jamais creusées.
1011 jours
QTXXI
"Une fille peut faire ce qu'elle veut et c'est ce *qu'elle" a fait". Très beau partage merci ! Nora est un personnage hors du commun, elle vit sa vie comme elle en a envie, dans un environnement réglé pour la brider. Une belle leçon de pugnacité. L'interpréter doit être un pur plaisir. Je ne sais pas si ma version sera crédible donc je vais laisser ce privilèges aux gens talentueux ! Concernant le mari, je devrais sûrement me montrer plus magnanime que je le suis dans cet avis. Un homme vivant dans un univers patriarcal, doit sûrement avoir du mal à comprendre cette libération. Je sais que ça n'est qu'un personnage, mais avec ce qui nous entoure, il est plus compliqué de ressentir de la compassion pour ce fameux tonton.
1009 jours
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