Minette.Morvan- 20/06/2022

Belle galerie de portraits …

Peine perdue, une galerie de portraits pris sur le vif, des personnages qu’une tempête va relier les uns aux autres l’espace d’un instant. Un début d’arrière-saison au goût amer. Le premier et le dernier sera Antoine, beau gosse, impulsif qui s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Si seulement il n’avait pas été exclu de son équipe de foot, il n’aurait pas repeint les mobile-homes de Perez, il n’aurait pas été laissé pour mort, il aurait profité de son fils. Et Marion, son ex-femme ne l’aurait pas attendu … Avec des si, la vie de tous ces laissés-pour-compte qui gravitent autour d’Antoine aurait été différente, elle aurait pu ressembler à leurs rêves. Mais voilà, la vie n’est pas un rêve et chacun traîne la sienne de galère en galère. Olivier Adam, comme un peintre, dessine ses personnages dans le détail. C’est douloureux, violent, angoissant, c’est souvent triste. C’est humain. Peine perdue, 22 portraits au fil d’une écriture sensible et tellement juste.