Oh la la. Que dire ? J'ai eu l'impression de vivre un voyage extraordinaire. J'avais longtemps repoussé ma lecture parce que l'aspect SF, l'espace comme cadre, ça me parlait pas forcément. Mais c'est bien plus que ça (et finalement l'espace c'est trop cool) ! Dès les premières pages, j'ai été conquise par la beauté des dessins, et ce vaisseau en forme de poisson vraiment trop mignon. J'ai adoré être plongée pendant des heures dans ces illustrations. Le style est singulier, loin des traits doux de mes lectures précédentes, mais on s'y accroche vite. Les tons sombres dominent sans que ça soit gênant, et j'ai beaucoup aimé ce choix d'une seule couleur dominante (parfois déclinée en plusieurs teintes), qui change en fonction du lieu ou de l'époque. C'est vivant, et ça permet de nombreux allers-retours spatio-temporels sans qu'on s'y perde pour autant. Le découpage est vraiment dynamique et alterne entre les différentes personnages, encore une fois tout en restant très clair. Bref c'est complexe, plus exigeant que ce dont j'ai l'habitude, mais c'est justement ça que j'ai aimé. Mention spéciale aux décors, particulièrement les architectures de la première partie, qui sont juste sublimes.
Côté scénario, quand j'ai compris qu'il n'y avait que des meufs et personnes non-binaires dans cette histoire, j'ai ressenti un mélange d'euphorie et de soulagement. Formatage social oblige, j'ai quand même passé un (trop) long moment à me demander si on aurait une explication sur l'absence d'hommes. J'aurais aussi aimé parfois plus de contexte sur cette vie dans l'espace de manière générale, mais je ne regrette pas l'absence de réponse à ces questions : c'est reposant, finalement, de juste admettre que c'est comme ça et de se laisser immerger dans cette réalité alternative qui fait du bien. J'ai été surprise par la deuxième partie, je ne m'attendais pas à ce que l'histoire prenne cette tournure. Je sais toujours pas quoi en penser maintenant, je crois que j'ai moins aimé que la première partie. Mais la fin est belle, pas parfaite mais réaliste, une fin réussie.
Que ça soit pour l'illustration ou le scénario, je crois qu'un des gros points positifs est la longueur du récit. Plus de 500 pages c'est énorme pour un roman graphique, c'est la première fois que j'en lisais un aussi gros. Ça change tout, on a vraiment le temps d'explorer à fond certaines choses. Les personnages ont une vraie personnalité, avec des contradictions et des évolutions, rien n'est laissé en surface si ce n'est quelques éléments qui entretiennent une part de mystère. Coup de coeur particulier pour Mia et Grace qui sont vraiment trop mignonnes !
Oh la la
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