Il est ici question du creux, du vide, de l'absence, quand le silence dénie et quand deux mots figent, suspendent, inscrivent le devenir de l'enfant, de l'être : "plus gentille". Annie Ernaux écrit une longue lettre à sa sœur défunte, mais n'écrit-elle pas d'abord pour elle, pour exorciser,pour combler le trouble du récit, l'absence qui fait abîme dans une existence ? Il y a, me semble-t-il, du désespoir derrière l'apparence sobre mais pointue du texte. Et finalement, quelle est la plus grande violence ? Le non-dit, ou ces deux mots qui scellent une identité en construction ? D'autres mots, ceux du couple parental, sans doute, auraient pu faire réparation. Annie Ernaux les posent, elle, comme elle peut puisqu'ils n'ont pas été posés. Dans ce récit de vie, de mort, Annie Ernaux nous emmène dans l'intime d'une non-relation, qui malgré tout, s'accroche au rêve d'une relation possiblement fantasmable.
Écrire, faire exister ce qui n'est pas
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Mirabelle 80
Joli commentaire ! Je le lis ..
184 jours
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