Katouchka- 03/05/2021

Coe 2021 : un très bon cru !

Les romans de Jonathan Coe, je crois ne pas en avoir loupé un. Tous ne m’ont pas emballé mais un ptit truc fait que je ne peux jamais résister à lire le nouveau « Coe ». « Testament à l’anglaise », « Bienvenue au Club », « La maison du sommeil » et « Le cœur de l’Angleterre » sont au sommet de mon hit parade. C’est donc avec un plaisir non dissimulé que j’ai dévoré le Coe 2021 : « Billy Wilder et moi ». Un très bon cru ! Plongée au cœur des années 70 alors que Callista, jeune étudiante grecque en voyage aux USA, rencontre par hasard, Billy Wilder, sans rien savoir de la célébrité de ce réalisateur/scénariste hollywoodien incontournable. Cette cocasse rencontre va changer le cours de la vie de Callista et apporter un brin de fraîcheur dans le quotidien de Billy. Parce que Billy Wilder est, à ce moment là, en perte de vitesse. La jeune génération s’amourache de Spielberg et de ses « Dents de la Mer » mais plus de ses films. Coûte que coûte, il se lance pourtant dans l’écriture et la réalisation de « Fedora », un film sur la déchéance d’une célèbre actrice hollywoodienne. Et sur ce tournage à Corfou, quelques mois plus tard, il fait appel à cette jeune grecque qu’il n’a pas oublié et qui sera sa traductrice. Bien des années après, Callista, devenue compositrice de musiques de film et elle-même en fin de course, se souvient de ces moments partagés avec Wilder. Le livre parle des périodes de vie au creux de la vague, du temps qui passe, des enfants qui grandissent, des étapes charnières. Un livre entre réalité et fiction. Un livre drôle, tendre et mélancolique. Un livre qui donne envie de voir tous les films de Billy Wilder, de manger du brie avec un bon vin rouge (magique passage de Wilder et Callista dans une ferme à Meaux) et qui, tout simplement, fait un bien fou. Vivement le prochain.