un livre que j’aimerai déjà pouvoir relire, un bref instant de splendeur que je voudrais pouvoir revivre, des mots que je veux mieux saisir. c’est dur de le laisser partir et de laisser sa poésie s’écouler sous nos yeux comme une vie qui défile sans qu’on le veut. ocean vuong se livre, s’offre, s’efface, se donne, s’écrit, se raconte parce qu’il raconte les autres qui partagent son sang, sa culture, ses traumatismes, sa sexualité, son intimité, sa honte, sa peur, son déracinement, ses addictions, sa langue, qui partagent sa vie. il nous fait part de l’histoire d’identités, de vie, de mort, d’amour aussi, de ce qui fait fracas dans la vie et dans ce qu’on peut faire des débris. vuong fait de la poésie à partir du dur, du âpre, du douloureux, et lyricise ce qui ne peut même pas être dit, pas seulement en tout cas. entre Vietnam et États-Unis, entre homosexualité et interculturalité, entre maladie psychique et blessure de guerre, entre incompréhension et peur, entre liberté et transgénérationnel, entre masculinité et tendresse, l’urgence du narrateur nous montre qu’il n’y a pas à faire de choix, et que tout déborde dans les marges de ce qu’on peut attendre. ce livre semi-autobiographique est un voyage de soi, en soi, malgré soi, en 288 pages de splendeur. une découverte sans pareil.
de la grande poésie
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