Jean Louis- 12/08/2021

Bosphore

L'ouvrage n'est pas un roman et ce n'est pas non plus une biographie. Orthan Pamuk décrit la disparition du monde ottoman, de la ville d'Istanbul les traces se sont estompées, les vestiges ont sombrés avec le système ancestral des valeurs. Pour l'écrivain la mélancolie et la tristesse se sont toujours échappées des rues stambouliotes, c'est l'identité de la ville, son âme, une ville où la pauvreté est omniprésente. Ottomane, Istanbul était cosmopolite, multilingue et multiconfessionnelle, elle s'est occidentalisée et le nationalisme s'est développé. La ville ne se ressemble plus, elle est double, pleine d'ombres et de fantômes. Dans cet ouvrage intime et rêveur, Orthan Pamuk mêle les souvenirs de sa vie de famille à ses souvenirs d'une ville tant aimée à ses yeux d'enfant.