Mitigée sur la forme

Je ne sais pas trop comment me faire un avis sur ce livre. Tout d'abord je me suis dépêchée de le finir parce qu'il m'ennuyait. Je n'ai pas accroché aux personnages (surtout ses trois tantes surréalistes). Morwenna a un regard sévère sur tout, elle n'aime rien (à part les livres) et elle me semble froide. Pour autant je me trouve moi-même sévère de la juger comme ça car elle a perdu sa soeur jumelle l'an passé et doit vivre avec une douleur handicapante à la jambe. À cela s'ajoute une forme de marginalisation et de harcèlement scolaire. Je reconnais que Morwenna fait preuve d'intégrité et d'un détachement salutaire. Elle ne se construit pas une personnalité en fonction de ce que les autres pourraient penser d'elle. Ce journal pourrait être pour elle une façon de s'épancher sur ses malheurs mais elle fait avec. J'ai été cependant très dérangée par le passage vite expédié où son père rentre complètement ivre dans son lit pour la toucher. Elle ne lui en tient pas rigueur mais j'éprouvais une grande gêne quand elle mentionnait ses visites à son père par la suite. Pour moi ce livre est un morceau de vie d'une fille qui voit les fées et trouve un refuge dans les mondes imaginaires. J'avais le sentiment tout le long du livre d'attendre qu'une intrigue se dessine, et j'en ai éprouvé une certaine lassitude et une frustration. Certains passages m'ont semblé longs et inutiles, mais finalement quoi de plus normal dans le journal intime d'une fille de 15 ans ? Pour résumer le format du récit ne m'a pas du tout emballée. En revanche je reconnais à ce livre qu'il est une véritable déclaration d'amour à la Fantasy et à la SF. J'ai trouvé intéressants les passages sur le club de lecture et l'ai même noté plusieurs titres qui m'ont fait envie parmi les nombreux qui sont cités. J'aurais aimé avoir une culture SF infiniment plus développée pour accrocher aux passages où Morwenna livre son ressenti sur les oeuvres.