Un roman assez court sur la vie, l’espérance, la culpabilité et la rédemption. Une vie d’homme fait 3 vies de chevaux et en revenant dans son Italie natale après un exil argentin, le narrateur en a déjà grillé une. Là-bas, il a aimé, il a combattu la dictature, il a souffert et il a tué. Aujourd’hui, il a 50 ans, il est jardinier, solitaire et n’attend rien de la vie jusqu’à sa rencontre avec Laïla. Cette femme un peu sulfureuse mais fascinante va le réconcilier avec l’amour, sauf qu’il n’y a pas d’histoires d’amour simples et faciles à vivre. C’est le premier roman d’Erri de Luca que je lis et même s’il est court, moins de 150 pages, j’ai peiné un peu. L’histoire est jolie et touchante mais pas très originale et à part dans les 10 dernières pages, il ne se passe pas grand-chose. Les petits flash back sur l’Argentine viennent tard, un peu trop tard et ils auraient mérité d’être plus longs, plus explicites. Il faut attendre la page 100 pour comprendre que le nœud du problème du narrateur (sauf erreur jamais nommé) c’est la culpabilité d’avoir tué (tuer un salaud c’est quand même tuer) et cette punition qu’il semble s’infliger en conséquence. Quant au style, il est soigné et délicat mais il n’est pas très facile à lire, les métaphores sont nombreuses, certains passages sont à la limite du fumeux. C’est un style qui se veut mi-poétique, mi-précieux mais qui finit par lasser à force d’en faire trop. Je ne suis donc pas fan de la plume d’Erri de Luca, pas tellement convaincu par son histoire et pas certaine d’avoir bien cerné toute la complexité de son personnage.
Déçue
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