Woozz- 20/03/2020

Œuvres, t. II

J'écrivais, dans mon précédent commentaire sur les Œuvres tome 1, qu'il m'était difficile de déceler des traits communs dans la pensée de Benjamin, au-delà de la théologie. Je découvre à présent que lui-même en dit la même chose : "Ma pensée se rapporte à la théologie comme le buvard à l'encre : elle en est totalement imbibée. Mais s'il ne tenait qu'au buvard, il ne resterait rien de ce que j'écris". Moins difficile d'accès que le premier tome, tant par le style que par les sujets, il laisse une impression de légèreté, là où le premier nous plombait l'intellect de sa prose urgente et totalisante. Ce qui est frappant dans ses textes sociaux ou politiques, c'est la lucidité avec laquelle il dissèque son époque et anticipe, tel une pythie visitant ses contemporains pour les avertir (sur l'état du monde, de l'histoire, de l'art). Morceaux choisis : toutes les critiques littéraires (Proust, Walser, Kafka par deux fois, Döblin, Kraus...), Le Surréalisme, Sur la photographie, Experience et pauvreté, La position sociale actuelle de l'écrivain français.