Pierre- 06/10/2023

Dans la jungle, terrible jungle…

Dans le grand parc royal du Kenya, le narrateur (que l’on devine être l’auteur lui-même) fait la connaissance de Patricia. Fille du directeur - John « Bull » Bullit et de sa femme Sybil -, elle a pour privilège, contrairement aux enfants de son âge, d’arpenter le parc à sa guise. D’en connaître sa faune sauvage, au point d’être amie avec le plus illustre d’entre eux : un lion du nom de King. Élevé en captivité et relâché car considéré comme trop dangereux par la mère de Patricia. King cristallise les angoisses d’une mère et est l’objet de conciliation d’un père qui passe tout à sa fille. Le narrateur est le témoin d’un malaise familial, et est intrigué par cet enfant, qui, par bien des aspects est aussi sauvage que la nature elle-même. « Le lion » fait partie de ces livres que l’on fait lire très tôt aux collégiens. C’est un récit très court, avec un style simple et des phrases courtes, qui ne sont d’ailleurs pas dénuées de poésie. L’auteur souligne assez bien le côté implacable et cruel du monde animal. Les visages balafrés des locaux sont là pour rappeler l’aspect contre-nature de l’amitié, dont le lecteur est témoin. Il s’agit du premier livre de Joseph Kessel que je lis. J’approfondirai son œuvre, car en dépit de ses qualités, « Le lion » n’est pas à mon avis son œuvre la plus aboutie. Toutefois, je le conseille aux personnes qui lisent peu ou dont l’entourage cherche une bonne porte d’entrée pour se lancer dans la lecture.

Sonneur

Henri Salvador vous remercie... 😊

411 jours

Pierre

😊

411 jours