Woozz- 10/12/2018

L'Amérique

La jeunesse naïve de Karl est finalement ce qu'il y a de plus triste dans cet autre roman inachevé du mage tchèque. L'Amérique est définitivement le plus tragique des romans de Kafka, ancré dans un contexte moins flou que le Château et le Procès ; là ou l'angoisse est quasi-métaphysique dans ces deux mastodontes, elle devient bien plus immédiate et tangible dans l'Amérique : trouver où dormir, de quoi manger, trouver des amis. Abusé, balloté, moqué, Karl me fait une peine infini, là où K et Jospeh K. me comblaient de doute.