daffc35e- 05/09/2022

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J'avoue à ma grande honte qu'à une lointaine époque, la longue description de la pension Vauquer m'avait dissuadé de poursuivre la lecteur du roman. Aujourd'hui je me délecte de chaque ligne De Balzac. Oui même quand écrit que la poussière se mêle à l'huile sur le quinquet d'Argand de la salle à manger. Balzac est semblable à Bach, presque toujours génial et jamais médiocre. Je m'adresse simplement aux jeunes gens pressés ici, en leur priant de "s'accrocher" et de ne pas lâcher prise, car ils ne tarderont pas à se passionner pour le personnage de Rastignac. A mon avis il faut démarrer la Comédie humaine par le Père Goriot, même si c'est l'un de ses sommets (au pire on peut se faire une petite mise en jambe avec "la maison du chat qui pelote" ou "le bal de Sceaux"). En effet, même si le père Goriot a été écrit relativement tardivement, on y découvre un jeune Eugène Rastignac plein de vertu et de courage qui permet de mieux comprendre celui, plus cynique, qui apparaît dans les autres ouvrages de la Comédie humaine (même ceux qui ont été écrits à une date antérieure, je ne sais pas si je me fais bien comprendre). Il vaut aussi mieux faire la connaissance de l'admirable Vicomtesse de Bauséant ici, avant de lire "la femme abandonnée". On appréciera également mieux les "illusions perdues", si l'on a lu le père Goriot au préalable.