J’ai adoré cet ouvrage. Sartre est un philosophe que j’estime beaucoup et avec qui je partage une philosophie de vie similaire.
Le seul point m’ayant dérangé dans ce récit, c’est le fait qu’en disant que chacun est responsable de sa vie et de ce qu’il en fait, il exclut une partie de la population subissant le système et son exigence quant à la réussite. J’ai trouvé cela facile, qu’en tant que bourgeois, Sartre défende cette idée de responsabilité, tandis qu’à son rang, il ne trouvera matière à se plaindre et s’indigner face à toutes ces pressions sociales qui, malgré des injustices plus marquées que d’autres, n’épargnent personne.
Cependant, j’ai trouvé sa philosophie enrichissante et riche en volonté de progrès. Je crois tout comme lui que nous sommes responsables de nos actions présentes autant que de notre avenir. Je partage également son idée que l’acte individuel engage toute l’humanité et qu’il n’y a guère besoin de responsabilités sociales pour avoir des responsabilités morales. J’aime la simplicité dont il fait preuve en évoquant tous les possibles que l’homme cache en son sein et dont pour autant il n’a pas conscience. (Ou serait-ce simplement de la mauvaise Foi ? ;-).
Sa philosophie m’a profondément marquée et aujourd’hui, certains de ces concepts m’aident pour me lancer dans tous mes projets, aussi fous soient-ils. « La mauvaise Foi est évidemment un mensonge, parce qu’elle dissimule la totale liberté de l’engagement » En résumé, si vous jugez que vous auriez pu et voulu écrire des livres mais que vous ne trouviez point le temps pour ce loisir et que donc il était impossible de venir à bout de ce projet, vous vous leurrez, vous êtes de mauvaise Foi. En réalité vous pouvez toujours en écrire et trouver ce temps, comme vous auriez pu le trouver sans doute par le passé mais si vous vous fondez en excuses, cela ne prouvera rien d’autre que votre mauvaise Foi.
Pour certain.e.s, ce récit pourrait être source d’angoisse tant il cherche à montrer l’étendue des responsabilités individuelles et collectives de l’homme. Pour d’autres, ce récit pourrait s’avérer être source d’apaisement, ce qui a été mon cas, car sachant que je suis responsable de mon existence et de mon devenir, j’en suis la créatrice et je peux donc changer, contrôler, construire ma vie, comme je l’entends, tout en étant pleinement responsable de mes actions, de qui je suis et ce que je représente. J’ai en moi tous les possibles et c’est à moi que revient le choix final, de qui je veux être, et de ce que je désire accomplir. Sartre démontre qu’il ne suffit pas de désirer, mais d’agir. L’existentialisme est une doctrine optimiste, « puisque le destin de l’homme est en lui-même [...] Il n’y a d’espoir que dans son action, et que la seule chose qui permet à l’homme de vivre, c’est l’acte ».
Je le recommande fortement !
Une philosophie de vie progressiste.
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